Monocle__.jpg

Je ne pouvais pas aborder le sujet de la presse hype sans m'attarder sur le cas de Monocle. Un monument dans le monde de la presse. Monocle, n'est pas un "hard to find magazine" puisque dès ses débuts, sa diffusion a été bien menée. Je case plutôt Monocle dans le genre "presse à l'esthétisme de forcené" tant sa mise en page me laisse pantelante d'admiration. 

Laissons de coté son irréprochable ligne éditoriale pour se centrer sur ses pages mode. Elles valent le détour et présentent une vraie constante de style: des jeunes gens à l'allure sage, chemises et pantalons impeccablement repassés. Du lin l'été, des couleurs toute l'année. Très peu de noir, jamais de trash. On est studieux et courtois chez Monocle. On ne sait qui de Tyler Brûlé ou de Takeharu Sato (le "fashion director" initial)  en a été l'instigateur. Un goût ( probablement commun) pour les marques confidentielles et l'esthétisme rigoureux à la japonaise, a mis au point cet esprit Monocle qui, depuis le départ de Sato en février 2014 a perduré. 

Lues, admirées et adoubées par les étudiants en MBA du monde entier, ces pages, véritables éloges du vestiaire preppy, ont le mérite d'avoir été les premières à rendre désirable un genre que l'on croyait délaissé à jamais: le pull noué sur les épaules.