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mercredi, février 1 2012

Le style Cocteau (suite)

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L'arrivée des journalistes en provenance de Paris lors de la journée de la visite de presse avant l'inauguration du musée Cocteau: Ils étaient tellement stylés qu'ils en devenaient presque menaçants.

C'est en regardant ces journalistes arriver que j'ai réalisé à quel point il y a encore un décalage entre la province et Paris. Ces journalistes parisiens, dont aucun pourtant n'officie dans la presse mode, avaient le fameux "je ne sais quoi" qui indique leur origine géographique. En face, les journaliste locaux affectaient un "no look" retentissant dont la couleur noir était majoritaire. Bien sûr, vous allez me dire que devant la profusion d'enseignes, le parisien a le choix pour s'habiller et qu'il y a une émulation naturelle devant le désir d'être élégant des habitants des grandes villes. Mais je pense surtout qu'un parisien ne peut pas envisager une carrière dans le journalisme en portant de fausses Méphistos aux pieds. Suivre la mode et donc le monde, c'est la moindre des choses si on veut montrer qu'on existe dans une profession implacable et particulièrement éprouvée par la crise.

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Je profite de cette revue de style de presse pour vous présenter celle qui pour moi mérite le premier prix d'élégance: l'attachée de presse du musée Cocteau: Claudine Colin. Claudine nous démontre combien le concept Pleats Please d'Issey Miyake est fantastique sur une fille ronde. Ce tissus incroyable mis au point par Issey Miyake et le fabricant Polytex en 1993 jouit d'une aura et d'une longévité incroyable dans l'industrie de la mode. Ici, nous voyons comment avec une bonne coupe de cheveux, une bonne monture de lunettes et un vêtement intemporel mais fort en style, une fille ronde en jette.

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Mais revenons à nos journalistes. Dans la famille des reporters-journalistes du sud, l'une d'entre-eux mérite un moment d'attention. Pascale Digeaux est la photographe-reporter institutionnelle de la Riviera. Pas un festival de Cannes, pas un bal de la Rose à Monte-Carlo sans sa silhouette familière. Elle porte toujours un chignon de type "années 50", du rouge à lèvres vif et l'allure d'une skieuse de Gstaad en 1956 avec son anorak bleu. Oui, vous l'avez deviné, Pascale Digeaux, c'est notre Bill Cunningham à nous.