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Désolée pour ce silence radio mais une salve de commandes d'illustrations, toutes en même temps, m'a maintenue loin de la blogosphère. C'est donc avec une semaine de retard que je vous fais part de ce que j'ai vu à Paris lors de la fashion week. Peu de défilé cette fois-ci, mais toujours de l'appétit pour me poster aux entrées des shows les plus courus afin de voir ce qui est "now". N'en déplaise à Carine Roitfed qui se désolait de constater que les gens s'intéressaient plus à ceux qui allaient aux shows qu'aux défilés eux-même, je continue, après toutes ces années dans ce milieu, à penser que le créateur propose et que la rue dispose. Et là, pour le sujet de ce post, c'est précisément ce que l'on peut porter qui nous intéresse. Voici donc en vrac, avec quelques illustrations à l'arrache, quelques trucs à leur piquer facilement. 

Les rédactrices des magazines fashion et les acheteuses sont toujours aussi inspirantes. Peu de surprises marquantes et de nouveautés. Car ce qui est marquant: c'est que plus d'une fille porte encore ce qui est porté par la "masse" depuis déjà un bon moment. 

Le fait le plus frappant, ce sont les bracelets superposés de type DIY. Il y en a beau en avoir partout, on en a encore envie. Le bracelet de type "Navajo" est en hausse, tissé ou en micro perles comme ceux de l'été dernier qu'on s'est confectionnés grâce à elle, comme ceux d' Isabel Marant cet été, et comme ceux de Fiona Paxton qui en propose pour l'hiver prochain. Admirez cette modeuse à la sortie du défilé Carven qui prend des risques en se tatouant une plume de grand Sachem. Vous notez qu'on est pas prêt de remiser les gilets en fourrure et que l'attitude "même pas froid" -un grand classique de fashion victime- est au top avec au choix: manches courtes aux coudes, jambes nues dans sandales et stilettos, et robettes imprimées en mousseline légère en plein courant d'air.

Il n'y a que pendant la fashion week également que l'on voit de beaux sacs traités comme des cartables, pleins à craquer de papiers et d'Ipad. Voilà un truc qui donne un genre.

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Le vert est partout. Gloria Baume trouve même le moyen de se coordonner au logo de Starbuck Coffe pour poser pour Yasco Otomo du Vogue Japon. Gloria Baume, c'est cette fille douée qui bosse au Teen Vogue US et que je piste toujours car contrairement à la majorité des rédactrices de mode, elle ne s'habille pas pour séduire. Ce jour-là, elle était jolie. D'habitude, c'est le genre "je fais exprès d'être moche".


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L'escarpin persiste et signe. C'est vraiment la paire de chaussures que j'ai vue le plus souvent. Sur jambes nues, avec un legging, un jean ou chino reboulé, avec des chaussettes avec une jupe "imprimée photo" à la Dries van Noten, une jupe plissée ou une robe imprimée, ça marche avec tout.  Alors bien sûr, les spécialistes sont Louboutin et Manolo Blahnik mais la paire de Zara. se défend drôlement bien. On continue de porter veste et manteau sur les épaules, une pochette calée sous le bras et les pulls bi-matières (maille-cuir) sont vus et revus. Le manteau oversize avec une coupe " à la Monsieur Balenciaga" présent l'hiver dernier sur les plus pointues est désormais partout.

Passons maintenant aux choses sérieuses. Pour avoir ces allures fashion sans que cela coute un oeil, il n'y a pratiquement qu'une adresse: COS. La plupart d'entre vous le savent. La rigueur de style de cette marque de H&M, icônique chez les modeux, est louable à chaque saison. Ce printemps, vous trouverez tout: le bon vert, la bonne forme de robe, les tops et manteaux "à dos basculé" dans la tradition de la couture et inimaginable à produire en grande distribution, il y a seulement trois ans. 

En ce qui concerne les robes et jupes imprimées façon Dries van Noten, la marque qui semble s'être tirer le mieux cet hiver, c'est Just in Case. Peu diffusée hélas en France, elle est beaucoup plus chère que COS mais reste un excellent rapport style/prix. 

La suite bientôt!  J'essaie de mettre le turbo pour garder un rythme de publications décent à ce blog.

P.S. Je rebondis sur le com d'Eudoxie. Moi aussi, au début, H&M, beurk. Je me souviens d'un de mes post où je n'avais pas été très tendre. Ce que je salue chez H&M/COS, c'est cette initiative de faire du "beau" (pas beau dans le sens, maestria de la coupe et des finitions, il ne faut pas rêver, tout cela a un prix) mais beau dans l'exigence du style. Ces vêtements cérébraux, architecturaux, ne nous leurrons pas, ne sont encensés que par les amateurs de mode. Il leur en  a fallu des "couilles"  pour financer un tel projet. Qui s'avère sans doute rentable globalement, à ce jour, vu qu'ils sont pratiquement les seuls sur ce marché.