Une des allures qui m'inspire le plus ces temps-ci, c'est l'allure que procurent les sandales à semelles de bois. J'y ai pensé tout l'été et j'y pense encore pour l'hiver. C'est la faute de Valérie Salacroux qui ne marche plus qu'avec ça... Et elle n'est pas la seule.

Quand j'ai rencontré Valérie, elle revenait d' Italie où elle travaillait chez Prada et Miu Miu. Le mal du pays et un amoureux français l'avaient fait quitter cette boite prestigieuse où elle a appris tout un savoir-faire. Elle décida alors de travailler en free-lance pour plusieurs boites aussi prestigieuses puis l'idée germa de créer quelque chose. C'est ainsi que sa marque éponyme vit le jour sans tambours ni trompettes car Valérie est une fille discrète. 

Au début, la marque vivotait car Valérie travaillait encore en free-lance à coté pour "pouvoir vivre". Et puis c'était la grande époque du Bling Bling triomphant, pas du tout l'esprit de Valérie qui plus d'une fois aurait pu se décourager. Elle me disait: "comme c'est dur d'être soi même et de ne pas vouloir faire du branché à tous prix.. je ne vais quand même pas faire du doré et des talons de 10 cm de haut?.." Néanmoins, de nombreuses filles repérèrent ces chaussures au vrai chic naturel qui faisaient ô surprise... un pied sexy. 

Car c'est là, l'atout majeur de Valérie. Elle sait ce qui fait un beau pied et une belle cambrure. Je le remarque à chaque fois que je porte un de ses souliers: le coup d'oeil bref mais appuyé des filles que je croise dans la rue à Paris, à Londres ou ... dans le Gers.

L'autre particularité de Valérie, c'est qu'elle fait tout fabriquer en France. Les nu-pieds sont fait au Pays Basque et les sabots dans le Périgord. Les matières sont belles: du bois de hêtre pour les semelles, du veau naturel provenant des belles tanneries d'Alsace réputées pour leur savoir-faire. Les sacs et les accessoires sont eux aussi réalisés en France. Les prix sont tout à fait raisonnables compte tenu que la marge que prend Valérie n'est pas celle des grands groupes de luxe.

Aussi petit à petit, les chaussures de Valérie commencèrent à être connues. Vendues dans sa propre boutique (qui est aussi son atelier), dans quelques unes des plus jolies boutiques de chaussures en France et à l'étranger, elle a aussi un site.

Quelques filles connues pour leur élégance commencent à pousser la porte de son atelier. La dernière en date Emmanuelle Devos qui, en voyant une photo de ses sandales dans le magazine MILK lui en a pris plusieurs.. 

Ainsi, par sa ténacité, et grâce à un produit honnête et sans esbroufe, Valérie la discrète a réussit à "tenir la route". Je vous invite à découvrir ses collections... 

Car cet automne, avec des collants, des grandes ou des petites chaussettes, rustiques ou en fil d'Écosse, du jean ou de la robe imprimée, réchauffée par un cardigan, la plus cool, ce sera vous !